Beaucroissant, une 53ème foire de printemps ministérielle

au jour le jourLe samedi 20 avril 2024

Pour la première fois, le 20 avril 2024, la foire de Beaucroissant recevait un ministre de l’agriculture.

C’est avec joie et grand plaisir que j’ai pu accueillir Marc Fesneau ce matin à la 53ème foire de printemps.

Je vous propose de revenir il y a quelques années, avant 2017. Une mise en perspectives, une prise de hauteur qui je l’espère nous aidera à y voir un peu plus clair sur l’état de notre agriculture.

1.      Il y a quelques années, nous n’imaginions pas traverser la crise sanitaire que nous avons connue et qui a ébranlé le monde

Il y a bien un avant et un après, même si cet après n’est pas toujours celui que nous imaginions, notamment en termes de consommation de produits en direct, raisonnés, en local, … Mais depuis le contexte a aussi changé :

2.      Il y a quelques années, nous n’imaginions pas non plus voir la guerre revenir en Europe

Hausse des intrants, des carburants et de l’énergie nous obligeant à revoir nos approvisionnements et nous poussant à repenser notre autonomie stratégique.

3.      Il y a quelques années, certains minimisaient encore ou niaient le réchauffement climatique

Nous battons chaque année des records et voyons le climat de notre région changer à vue d’œil.

4.      Il y a quelques années, la perte de revenu agricole était une fatalité pour toutes les majorités

Nous avons fait Egalim 1 ; Egalim 2 ; Egalim 3; une succession de lois parfois moquée par certains mauvais esprits.

Mais des lois qui viennent conforter notre modèle agricole et que personne ne remettrait en question aujourd’hui.

Des lois successives qui montrent aussi que si un dispositif est perfectible, nous n’hésitons pas à venir l’améliorer.

5.      Il y a quelques années, la question des retraites agricoles était la grande oubliée

Nous l’avons mise sur le devant de la scène, en soutien à l’initiative de M. Chassaigne. Des lois votées à l’unanimité, enfin concrétisées, sous notre majorité.

6.      Il y a quelques années, la réforme de l’assurance récolte était inimaginable

Nous l’avons faite et c’est une réussite. Le taux d’assurance augmente parmi les agriculteurs. C’était une nécessité alors que les aléas climatiques sont plus nombreux et plus lourds. La solidarité nationale ne peut plus prendre en charge à elle seule le risque et cette réforme permet un meilleur partage, dans l’intérêt des agriculteurs.

7.      Il y a quelques années, la perte de foncier agricole ne faisait que s’accélérer d’année en année

Nous y mettons fin avec le ZAN, tant décrié par les défenseurs autoproclamés de la ruralité.

Nous sanctuarisons la terre agricole qui nous nourrit, grâce au travail notamment des SAFER et des chambres d’agriculture

8.      Il y a quelques années, la souveraineté agricole n’était qu’un principe abstrait

Nous l’inscrirons dans la loi comme un principe irrigant toutes nos politiques agricoles.

Un symbole fort de la vocation nourricière de nos territoires ruraux.

Notre pays, première puissance agricole d’Europe tiendra son rang.

9.      Il y a quelques années, le déclin du nombre d’agriculteurs était inexorable

Grâce à la loi d’orientation que nous voterons, nous accélèrerons l’installation de jeunes et faciliterons les transmissions. Nos petites et moyennes exploitations doivent demeurer. Il en va également de la dynamique de nos territoires ruraux, fortement soutenus par ailleurs (Petites villes de demain, Maisons France Service, …).

10.  Il y a quelques années, nous n’imaginions pas voir le statut strictement protégé du loup être questionné.

Un nouveau plan loup ambitieux a été présenté. Celui-ci apporte un certain nombre de réponses aux éleveurs parfois démunis face aux attaques. Nous reconnaissons l’apport du pastoralisme sans lequel nos territoires de montagne et de plaine ne seraient pas ce qu’ils sont. Mais nous ne décidons pas seuls et devons nous inscrire dans des droit européen et international. Sans démagogie, nous avançons.

Nous n’avons pas attendu le début de cette année 2024 et les manifestations des agriculteurs pour agir.

Stop aux discours fatalistes, constamment négatif qui ne font qu’alimenter ceux qui se nourrissent des problèmes de notre pays.

Ceux-là même n’ont aucunement intérêt à ce que la situation s’améliore ou s’apaise. Ils prospèrent sur nos difficultés et s’en réjouissent.

Ces discours sont aussi très pénalisants pour l’attractivité des métiers et des filières agricoles qui pourtant, ont tant à offrir en termes de débouchés et de sens à nos jeunes.

Aussi, l’agriculture est une chose trop importante pour la laisser à ceux qui ont réponse à tout mais de solutions concrètes et responsables à apporter à rien.

En responsabilité depuis bientôt 7 ans, nous sommes du côté du réel et du concret.

Ne laissons pas les discours volontairement simplistes prospérer. Ils n’ont rien à nous apporter.

Ensemble, continuons à travailler pour renforcer très concrètement notre agriculture.