La foire de Beaucroissant est ouverte !

au jour le jourLe vendredi 15 septembre 2023
C’est la rentrée, c’est la Beaucroissant !
Le rendez-vous immanquable de l’agriculture iséroise en ce mois de septembre.
 
Comme chaque année un plaisir d’y retrouver les agriculteurs et habitants du territoire, toujours aussi nombreux et fiers d’y présenter leurs produits et leurs animaux.
Une occasion pour moi de rappeler, lors des discours inauguraux, toutres les mesures mises en ouevre par le Gouvernement depuis 6 ans en faveur de notre agriculture : réforme de l'assurance récolte, EGALIM 1, 2, 3, augmentation des retraites agricoles, ... J'ai également pu revenir sur plusieurs sujets fondamentaux :
 

 

TRANSMISSIONS

La moitié des agriculteurs partira à la retraite dans les 10 prochaines années. Si nos établissements scolaires assurent la formation de cette relève avec des jeunes motivés et aux idées neuves, nous devons leur faciliter la tâche ainsi qu’à ceux qui souhaitent transmettre. Des guichets uniques pour l’installation et la transmission vont être mis en place. Regroupés au sein du « réseau France service agriculture », ils seront pilotés par les chambres d’agriculture avec la participation de l’État, des régions et d’acteurs agricoles tels que les établissements publics d’enseignement agricole.

 

FONCIER

Le ministre de l’agriculture a annoncé la création d’un fonds de portage de 400 millions d’euros pour aider les porteurs de projet à accéder au foncier. Cet outil prendra la forme de participations dans des fonds de portage existants, nationaux ou régionaux, comme les Safer ou les établissements publics fonciers qui achètent des terres pour les mettre à disposition des porteurs de projet, a précisé le ministre. Il sera déployé par le biais d’un décret ou d’un arrêté pour un lancement début 2024.
Par ailleurs, une enveloppe de 200 millions d’euros est prévue pour aider les nouveaux installés à financer leurs investissements.

 

BUDGET

Un milliard d’euros supplémentaire pour 2024 pour l’agriculture. Dans un contexte budgétaire difficile où nous devons trouver des postes d’économie, l’effort est important. Cela représente une hausse de 15 % par rapport à 2023. La hausse sera de 2,6 à 2,7 milliards d’euros en tout d’ici 2026.


Quelques chiffres :

500 millions d’euros (dont 250 millions d’euros via l’enveloppe France Relance) seront alloués au plan Écophyto de baisse de l’utilisation des pesticides.

100 millions d’euros à la culture de protéines végétales et 32 millions d’euros à des « diagnostics transmission ».

Le gouvernement veut également créer un « fonds de souveraineté alimentaire et de transition écologique » doté de 200 millions d’euros, pour « permettre aux exploitations agricoles d’adapter localement leur modèle économique aux exigences de décarbonation des activités, de développement de la production d’énergie renouvelable ou d’adaptation au changement climatique ».

Côté fiscalité, le crédit d’impôt pour le remplacement des agriculteurs doit être renforcé, pour aider notamment les éleveurs à prendre un peu de repos.

 

GNR

Sujet d’inquiétude : M. Fesneau a également indiqué que les 70 millions d’euros de recettes attendus par l’État avec la suppression d’ici 2030 de la niche fiscale sur le gazole non routier seront affectés à des « outils de la transition » agricole pour les grandes cultures et l’élevage.

 

PLOA
L’ensemble de ces mesures sont comprises dans ce que le gouvernement appelle le « pacte d’orientation et d’avenir agricoles », dans lequel s’inscrit le projet de loi d’orientation agricole. Le projet de loi sera examiné d’ici le mois de décembre


LOUP
Du nouveau également sur le loup.
La commission européenne veut engager un travail sur le statut de protection de l’espèce. Une décision tranchée qui diffère beaucoup de ce que l’on pouvait entendre jusqu’à maintenant au niveau européen. Des changements à venir puisque les États sont par-là incités à mobiliser des moyens supplémentaires
Il nous faudra toutefois bien composer avec le loup à l’avenir. C'est le sens du nouveau plan loup présenté et qui répond à de nombreuses attentes des éleveurs.

 

EAU ET IRRIGATION


Il y aura moins d’eau lorsque nous en avons le plus besoin, nous le savons tous. Qu’elle tombe plus à certains moments de l’année ne change pas le fait que les stress hydriques et les chaleurs extrêmes seront de plus en plus fréquents.


Si l’irrigation n’est pas la solution à tout, nous ne pouvons pas écarter par principe. Elle est complémentaire aux autres solutions d’adaptation. Pour cette raison, le ministre de l’Agriculture a plusieurs fois répété vouloir lever les freins réglementaires au curage des réserves d’eau, à la réutilisation des eaux usées tout en défendant la construction de nouveaux ouvrages de stockage d’eau.


Le ministère de l’Agriculture souhaite également obtenir la stabilisation des prélèvements d’eau pour le secteur. Des arbitrages sont en cours.