Ce lundi 26 juin, j’étais au barrage et à la centrale de Grand’Maison à Vaujany dans l’Oisans, dans le cadre d'un déplacement de la ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
L’ensemble du barrage (1700m d’altitude), la centrale (900m plus bas) et le barrage du Vernay s’impose comme le plus puissant de France. Il est équivalent à deux centrales nucléaires et génère à lui seul, la consommation résidentielle de près de 70% de la population iséroise. Le barrage peut alimenter les villes de Grenoble, Lyon et Chambéry ce qui représente une puissance de 1800 MW, mobilisable en l’espace de seulement 3 minutes.
Le barrage mesure 560m de long et 140m de haut et peut stocker 140 millions de m3 d’eau. Son fonctionnement repose sur le turbinage de l’eau retenue en aval afin de produire de l’électricité dans les heures de pointe. La retenue d’eau au barrage du Vernay sera ensuite repompée dans les moments où la demande en énergie est moindre.
L’hydroélectricité est la deuxième source de production électrique derrière le nucléaire et la première source d’électricité renouvelable en France. Cette filière est importante pour le système électrique à plusieurs titres, notamment en termes d’équilibre et de sécurisation du réseau. La France est historiquement bien équipée avec un développement important des ouvrages hydroélectriques dès le début et tout au long du vingtième siècle. L’enjeu actuel pour l’État est d’assurer la modernisation et la compatibilité du parc aux exigences accrues de sécurité et d’environnement d’une part, et de permettre l’exploitation du gisement résiduel d’autre part conformément aux objectifs fixés dans la programmation pluriannuelle de l’énergie.
Lors de sa visite, la ministre a assuré que l’hydro-électricité serait au cœur de la loi climat energie, qui sera discuté en octobre prochain. Investissons dans cette filière d'avenir !
